Road trip en Italie — Une semaine dans les Pouilles

 

Rouler des heures durant - Cap au Sud de la Botte italienne
Au printemps 2018, nous avons taillés la route direction la dolce vita, une semaine de road-trip dans la région des Pouilles,
au milieu d'oliveraies, de coquelicots et d'une nature verdoyante.

Voyage effectué en mai 2018

Le parcours — Les lieux visités

Direction les Pouilles, dans le talon de la botte italienne, un roadtrip improvisé à la dernière minute, mais que l'on rêvait de faire depuis longtemps. L'organisation pour y aller depuis la Corse est assez contraignante, comme pour d'autres voyages il a fallu rusé - surtout à la dernière minute - pour trouver de bons prix et faire un voyage assez complet sur une semaine.

La problématique d'un départ de Corse, est de pouvoir combiner mode de transport court et budget serré, ce qui n'est pas évident.

Comme nous n'avons pas de vols vers l'Italie en Corse, et que les rotations en bateau se font en majeure partie vers le Nord, nous avons dû remonter jusqu'à Livourne puis faire la route jusqu'à atteindre la région des Pouilles, ce qui fait perdre une journée de voyage à l'aller comme au retour (Coucou la Corsica Ferries, si tu m'entends ce serait sympa qu'on puisse avoir des liaisons vers Naples par exemple, au moins durant la saison estivale...). Nous aurions pu prendre un vol à Pise mais les horaires n'étaient pas raccords avec ceux du bateau, cela aurait rajouté de l'attente et des frais supplémentaires.

Jour 1 Bateau Bastia - Livourne puis route jusqu'à Pompéi
Jour 2 Pompéi / Matera / Nuit à Alberobello
Jour 3 Alberobello / Monopoli / Polignano A Mare
Jour 4 Grottes de Castellana / Locorotondo / Alberobello
Jour 5 Ostuni / Mesagne / Lecce
Jour 6 Le Salento : San Foca (Melendugno) / Roca Vecchia (Grotta della Poesia) / Torre dell'Orso / Otranto / Castro / Cala dell'Acquaviva / Marina Serra / Lecce
Jour 7 Retour par la Côte Amalfitaine
Jour 8 Route de Civitavecchia jusqu'à Livourne puis retour en bateau jusqu'à Bastia

Que faire en une semaine ?

Une semaine c'est à la fois court (surtout quand on fait des heures de route), mais aussi un bon compromis pour une première découverte de la région, ce qui est bien dans les Pouilles, c'est qu'il est possible de loger dans un ou deux hôtels différents pour une semaine de voyage.

Du fait de sa proximité, je vous conseille - si vous avez le temps - d'intégrer Matera à votre itinéraire, ce joli village fait parti de la région de la Basilicata, mais il peut très bien se combiner à un voyage dans la région voisine, d'ailleurs notre guide de voyage le mêlait très bien aux Pouilles.

Notre itinéraire dans les Pouilles a débuté par la Vallée d'Itria, réputée pour être le berceau des trulli, ces petites maisonnettes cylindriques aux toits coniques que l'on rencontre un peu partout ici. Alberobello fut notre point de chute pour trois nuits, ce qui nous a permis de découvrir les villages de l'intérieur, comme Locorotondo, les grottes de Castellana et Ostuni, mais aussi de pousser jusqu'à la Côte Adriatique avec les jolis ports de Monopoli et Polignano A Mare.

Direction Lecce pour la seconde partie du voyage, nous avons trouvé une jolie masseria, un peu perdue dans la campagne autour de la ville, dont je vous reparlerai très bientôt. Cette étape nous a permis de rouler sur la côte-est du Salento, à l'extrême-sud de l'Italie.

Nous nous étions fixés comme objectif de partir de Lecce, descendre par l'est jusqu'à Leuca, monter à Gallipolli et revenir à Lecce, mais c'était un projet un peu démesuré après réflexion. La route, bordée de magnifiques côtes abruptes dans une mer aux multiples tons de bleus, force à l'arrêt un peu trop souvent. Nous avons finalement choisis de découvrir San Foca, Roca Vecchia (la Grotta della Poesia), de continuer jusqu'à Torre dell'Orso et faire une balade à pied pour apercevoir les Due Sorelle, puis nous nous sommes arrêtés déjeuner et balader dans la jolie ville d'Otranto, avant de poursuivre jusqu'à Castro, la Cala dell'Acquaviva encore tranquille à cette époque de l'année, et pour finir Marina Serra avant de revenir à Lecce par une route plus rapide de l'intérieur.
Cette journée dans le Salento était expresse et ne permettait pas de flâner au bord de l'eau mais nous en avons pris plein les yeux.

C'était l'une de nos plus belles journées dans les Pouilles, en terme de paysages et de météo, on a atteint la perfection.

[ Notre planning hebdomadaire s'est vu raccourci de 3 journées dédiées au voyage aller et retour, mais en arrivant par avion, cet itinéraire peut se faire beaucoup plus tranquillement, et développé. ]

POMPÉI

En partant du Nord du pays (ou presque), il nous a fallu adapter notre itinéraire aux heures de trajet que l'on devait faire après notre arrivée en bateau (vers 13h30), et quitte à choisir un arrêt pour dormir, autant que celui-ci soit intéressant. Nous avons donc opté pour Pompéi, en se disant qu'on pourrait visiter les ruines avant de reprendre la route le lendemain. Cette escale nous a permis d'apercevoir l'énorme ville de Naples et son volcan, le Vesuvio.

Impressionnant pour une première fois par ici, et je sais qu'un jour j'y viendrai en voyage sur les traces de l'amie prodigieuse. La route depuis Livourne fut relativement longue, mais nous étions 3 et avions pu nous relayer, faire une pause, chanter, s'émerveiller devant les paysages qui défilaient, nous sommes toutefois passés par tous les climats durant ces 6 heures de route, le temps en ce début du mois de mai est un peu improbable.

Dimanche matin, visite du site antique, le gentil jeune homme de notre b&b nous dit que l'entrée est gratuite et qu'il risque d'y avoir du monde, nous y filons donc après le petit déjeuner pour ne pas perdre de temps.

Nous y passerons plusieurs heures de notre matinée, de quoi voir l'essentiel, même si la visite peut durer une journée entière assez facilement, l'heure de manger approche et il y a effectivement beaucoup plus de monde au milieu des ruines, il est temps pour nous de reprendre la route, dans même pas 3 heures nous serons à Matera.

MATERA, LA BASILICATE

Dernière étape avant d'arriver dans les Pouilles, Matera est un magnifique village, qui plus est, est classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Il est surtout réputé pour ses Sassi, d'anciennes habitations troglodytes typiques de la région.

Nous y sommes arrivés en même temps que le mauvais temps, mais les nuages rendaient les lieux encore plus mystiques. D'une authenticité rare, le village de Matera a quelque chose d'hors du commun, les couleurs et les panoramas d'un bout à l'autre du village lui rendent grâce.

LA VALLÉE D'ITRIA

Nous y voilà en fin de journée, les derniers kilomètres parcourus dans une partie du parco della Murgia et celui della Terra delle Gravine ont été d'une forte intensité, la lumière chatoyant les paysages, les champs de coquelicots de Mottola et les premiers trulli, nous arrivons dans les Pouilles à la tombée de la nuit.

La Vallée d'Itria est marquée par une campagne vallonnée, la diversité de ses paysages révélée par des phénomènes géologiques comme les Grotte di Castellana et des jolies villes aux maisons blanches bien représentatives de cette partie de l'intérieur des Pouilles (Alberobello, Martina Franca, Locorotondo, Cisternino, Ostuni). Elle étonne aussi par sa proximité avec les plages de l'ouest et de l'est des Pouilles (Taranto et les "Petites Maldives" d'un côté, Monopoli, Polignano A Mare et Bari de l'autre).

Alberobello

C'est à Alberobello que nous avons décidé de poser nos valises pour quelques jours. C'est certainement le village le plus connu des Pouilles, l'emblème de la région, et pour cause, ses petites maisons peintes à la chaux avec leurs toits coniques sont tellement charmantes et uniques au monde, elles sont d'ailleurs inscrites au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Personnellement, elles me font penser au village des Schtroumpfs et leurs petites maisons en forme de champignons, vous ne trouvez pas ?

Nous avons fait le choix de passer trois nuits ici, et cela nous a permis de découvrir la Vallée d'Itria mais aussi la Côte Adriatique avant de poursuivre le voyage plus au sud.

 
 

Locorotondo

Il s'agit d'un petit village assez similaire à Alberobello, mais avec beaucoup moins d'échoppes touristiques, et des trulli éparpillés dans les campagnes. Locorotondo signifie littéralement un endroit (loco) rond (rotondo), c'est l'image que l'on a de ce village perché sur sa colline lorsque l'on arrive, tout en arrondi.

La partie haute du village, quant à elle, a plutôt des allures d'Ostuni, aucun toit conique, juste des maisons juxtaposées, et un dédale de rues amenant à la Piazza Centrale. L'Église de Saint-Georges le martyr et la belle église romane de la Madonna della Greca méritent le détour.

Ostuni « La Città Bianca »

Cette grande ville médiévale a été un vrai coup de cœur pour moi, Ostuni, que l'on surnomme la ville blanche, dépeint une vie paisible à travers ses ruelles étroites, son linge suspendu aux fenêtres, j'ai eu par moment l'impression d'être à Djerba, ou en Grèce tant les paysages environnants étaient blancs.

La ville se parcourt à pied, on grimpe, on redescend, on découvre de jolies boutiques, et l’on a envie de s’arrêter manger à chaque coin de rue.

La Place centrale, Piazza della libertà est, quant à elle, complétement différente des ruelles, jeune, vivante, elle est le cœur de la ville ! On peut y observer une partie du centre historique grâce à une belle terrasse panoramique, et découvrir l’imposant Palazzo Municipio de style néoclassique. J'ai adoré me perdre dans le dédale de rues d'Ostuni, emprunter les escaliers et se retrouver bien souvent seuls au monde, comme si le temps s'était arrêté.

LA CÔTE ADRIATIQUE

De Bari à Brindisi, la côte offre de véritables trésors, de magnifiques grottes enfouies, des falaises escarpées où les maisons se retrouvent suspendues au-dessus de l’eau, une mer aux couleurs profondes, et des petites plages prises d’assaut. La côte ouest est un véritable écrin de beauté. Et ces villes où l’on pourrait se croire en vacances toute l’année, autour d'un spritz à l'apéro, face à la mer.

Monopoli


Première « grande ville » de notre aventure, Monopoli fait plutôt penser à un grand village, à l’architecture incroyable d’où l’on sent peser inévitablement le poids des années, mais surtout, sa plage turquoise, proche des remparts de la ville, et son petit port caché, que l’on découvre en passant sous une voûte.

Polignano A Mare

Qui peut dire aujourd’hui qu’il ne connaît pas Polignano ? Avec la forte croissance des Pouilles dans le tourisme, et le nombre de photos qui passent chaque jour sur le réseau instagram, le village perché sur ses falaises est aujourd’hui la vue la plus attrayante des Pouilles.

De mon côté, si les maisons n’étaient pas aussi blanches, je me serais crue à Bonifacio, tant la ressemblance est frappante par endroits.

Mais Polignano, en plus de posséder les plus belles vues panoramiques de la côte, a également un centre historique tout à fait charmant, dont les adresses de bars et les petites boutiques donnent systématiquement envie de s’y attarder.

 
 

On profite d'un détour aux grottes de Castellana pour s'arrêter au nord de Polignano, où l'on découvre la magnifique abbaye San Vito.

LE SALENTO

La deuxième partie de notre séjour sera consacrée au sud, nous avons rejoint la ville baroque de Lecce, où nous avons trouvé une jolie masseria pour passer deux nuits, à quelques minutes en voiture dans la campagne environnante. C’est à partir de cette ville que nous allons rouler dans la micro-région du Salento, qui marque l’extrême-sud du talon de la botte !

Ici, les paysages se font plus verts, la nature plus marquée, les oliviers centenaires représentent ici de nombreux hectares, la route traverse les champs d’agricultures et rétrécit au fur et à mesure des kilomètres, nous empruntons la route côtière, longeant les magnifiques criques et plages de sables fins de l’est de la région.

C’est, je dois l’avouer, les endroits que j’ai préférés dans les Pouilles.

Lecce

Lecce est une ville incroyablement belle, dont l’architecture patrimoniale ne laisse pas indifférent, ses bâtiments de style baroque, ses églises, la Piazza del Duomo, la douceur de ses ruelles, son amphithéâtre romain, en font l’une des villes italiennes les plus fascinantes, forte d’un passé historique très riche.

San Foca / Roca Vecchia (Grotta della Poesia)

Le premier lieu où nous faisons étape est San Foca, localité balnéaire de Melendugno, l’arrêt consiste seulement à longer les belles plages et roches parsemées dans la mer, puis nous filons à quelques kilomètres de là, à Roca Vecchia, ce nom ne vous dit peut-être rien, mais c’est ici que se cache la célèbre Grotta della Poesia. Par chance, nous sommes peu nombreux à nous y rendre ce jour-là, mais il n’est pas rare de l’apercevoir dans cet état en pleine saison touristique…

Le lieu est vraiment très beau, les fleurs colorées et le bleu de la mer offrent un spectacle splendide, il faut s’y balader, observer, explorer les moindres recoins de ce lieu pour découvrir des petites grottes, des escaliers dessinés dans la roche, et enfin, la plus jolie grotte des environs: la Grotta della Poesia et sa couleur turquoise.

Torre dell'Orso

En poursuivant direction sud, nous nous arrêtons à proximité de la commune de Torre dell’Orso et nous partons en promenade dans les bois. Au bout de plusieurs minutes de marche sur un sentier tracé, la vue panoramique s’ouvre et nous découvrons une falaise tombant à pic sur une magnifique plage de sable blanc, et à sa droite, en longeant la falaise, nous apercevons les rochers Le Due Sorelle, deux pitons rocheux séparés et éloignés de la falaise.

On voulait aussi poursuivre jusqu’à San’t Andrea, où de magnifiques roches parsemées dans la mer turquoise offrent d’incroyables paysages panoramiques, les baies, les falaises et les grottes naturelles dessinent la côte, mais nous avons perdu trop de temps et notre estomac crie famine, on trace donc directement à Otranto.

Otranto

Située à l’extrémité orientale de l’Italie, la jolie ville d’Otranto est une merveille. Derrière ses remparts et son château aragonais, on se faufile dans les minuscules ruelles de la ville à la découverte de produits régionaux typiques, des taralli, de l’huile d’olive bio, tout le charme de l’Italie se retrouve dans ces petites boutiques sans prétention.

De l’autre côté des remparts, le petit port de plaisance se cache, tel un secret qu’il ne faudrait pas dévoiler… je crois bien n’avoir jamais vu de ma vie un port à la couleur de l’eau aussi belle !

Face à la ville, l’Albanie se distingue à peine, à quelques 70 kilomètres au large, séparée par le Canal d’Otranto.

Castro

Après un bref arrêt à la Cala dell’Acquaviva (nous sommes arrivés à l’heure où le soleil passait de l’autre côté et où le lieu n’était plus trop ensoleillé, mais tellement mignon qu’on se le garde pour une prochaine fois) nous arrivons à Castro dans l’après-midi, l’heure pour nous de se poser au soleil à la terrasse d’un café en savourant une bonne glace, on l’a bien méritée.

Castro est une marine absolument superbe, les maisons multicolores surplombent le petit port d’où partent les excursions pour différentes grottes, mais le petit plus, c’est quand même la vue d’en bas, les eaux limpides et les petits pêcheurs qui s’assoient sur les rochers à nos côtés, face à la petite ville dominant un pont plongeant subtilement dans les eaux translucides.

Marina Serra

Notre dernier point sur la carte sera ce trou d'eau, à Marina Serra. Un doux moment juste avant le coucher du soleil, où l'on profitera de la tranquillité des lieux, juste entre nous. Ce lieu marquera le point final de notre voyage, on repartira à Lecce pour notre dernière soirée apulienne.


( Parenthèse Amalfitaine)

LA CÔTE AMALFITAINE

On a composé mille fois notre itinéraire, quelle route prendre ? Où faire des pauses ? La Côte Amalfitaine n'était évidemment pas au programme, mais quand on a vu le nombre d'heures de route à faire de Lecce jusqu'à Livourne (9h30), on s'est octroyés une journée de bonus.

Et comme on passait non loin de la Côte Amalfitaine, ce doux rêve secret, on s'est dit qu'on allait le tenter, juste en repérage vous savez (!)

Il nous restait une journée et demi pour remonter jusqu'à Livourne alors voici les plans que nous nous sommes inventés :
Partir de la masseria très tôt le matin pour rejoindre la Campanie (région de la Côte Amalfitaine) aux alentours de 13 heures, choisir un ou deux villages à visiter pendant 2 heures, puis repartir en direction de Civitavecchia, où nous passerons la nuit avant de repartir le lendemain à Livourne, prendre notre bateau.

Ce mini roadtrip dans le roadtrip aurait pu être idéal, sauf que l'on était loin de s'imaginer le monde qu'il pouvait y avoir dans ce coin d'Italie à cette époque de l'année (début mai). Autant on entendait les mouches voler dans les Pouilles, autant la Côte Amalfitaine allait nous donner du fil à retordre.

La petite route longeant les falaises escarpées de la Costiera Amalfitana, se faisait minuscule, engorgée de voitures, vespas et de bus dévalant à toute vitesse. On s'est vite rendus compte que la journée serait plus longue que prévue.

Ravello

Notre premier arrêt sera le joli petit village de Ravello. Assez haut perché, il faut emprunter une route sinueuse, zigzaguant dans les montagnes pendant plusieurs minutes avant d'y arriver.

On déjeunera sur la Piazza del Duomo, près de la Cathédrale, puis on ira se perdre dans les magnifiques jardins de la Villa Rufolo, d'où l'on découvre l'une des vues les plus connues de cette région.

Nous passerons plus de 4 heures sur cette côte, au lieu des 2 initialement prévues... Et forcément, plus de temps passé en voiture, dans la lenteur de la circulation, on voulait voir Amalfi, mais ce sera pour une prochaine fois. Les villages s'enchaînent le long de la route, et nous finissons par arriver au plus réputé de tous... le fameux village de Positano.

Ni une, ni deux, on se cherche un parking et on descend dans une enfilade de ruelles surpeuplées, pour finir sur la plage désormais célèbre du village. C'est tout de même grandiose, on sent toute la ferveur qui règne autour du citron et de la céramique, et nous sommes tellement tristes de ne pas pouvoir rester ici... tout est trop beau et donne envie de dolce vita.

Alors Positano, c'était bref, mais ce n'est que pour mieux revenir. Cette étape m'aura appris une chose, c'est que si j'y reviens, ce sera bien avant la saison, peut-être même avant le printemps, pour pouvoir apprécier ces villages à leur juste valeur. Alors certes, on ne fera ni bronzette, ni bateau, mais on appréciera la douceur de vivre à l'italienne, et le charme de ces routes sans la foule estivale.

La Côte Amalfitaine a un côté bling-bling qui pourrait énerver, mais elle garde un certain charme, grâce à ses paysages incroyables, ce petit quelque chose d'envoûtant, et la magie opère dès que l'on parcourt les premiers kilomètres de la route côtière.

La sortie par Naples (et ses embouteilles) fut interminable, et nous sommes finalement arrivés à 23h à Civitavecchia, épuisés mais heureux.

(Fin de la parenthèse)


PUGLIA / Suite & Fin

Comment y aller ?

En avion, les aéroports de Bari et Brindisi sont assez bien desservis, Air France et Alitalia assurent des liaisons avec correspondance à Rome ou Milan. EasyJet et Ryan Air proposent des vols saisonniers directs, vers Bari et Brindisi.

Par la route, selon d'où vous venez, deux options s'offrent à vous, la première étant l'autoroute A14, en arrivant de Bologne, et la seconde appelée "Autoroute des deux mers", la A16, en arrivant de Naples.

En train depuis la France, la Belgique ou la Suisse, une solution longue et relativement onéreuse. Selon le Lonely Planet, le train à grande vitesse Trenitalia, met, à titre indicatif 7 à 9 heures pour gagner Bari selon que l’on parte de Milan ou de Turin. Les grandes villes des Pouilles sont en revanche plus accessibles depuis Rome.

Se déplacer

La voiture est le moyen de transport idéal pour visiter la région des Pouilles. Si vous n'y venez pas véhiculés, vous pourrez assez facilement louer un véhicule en Italie. Attention toutefois, il convient d'être vigilent afin d'éviter certaines arnaques.

Nous avons loués un véhicule à notre arrivée à Livourne (réservé à l'avance sur internet), Hertz, Avis et Europcar sont présents sur le port, mais malheureusement fermés les samedi après-midi et dimanche, notre seule option a été de prendre Europcar avec frais supplémentaires après fermeture (12h30).

La location nous est revenue à 388€ pour 3 personnes, cela comprenait un conducteur principal + deux conducteurs supplémentaires, et une voiture de type Ford Fiesta, pour 7 jours en kilométrage illimité.

Se loger

Amateurs d’adresses de charme, les Pouilles sauront satisfaire tous les amoureux de nature et d'architecture.

Hôtels, Bed & breakfast, ou Masserie, il y a toutes sortes d'hébergements, même si l'agritourisme tient une place forte dans cette région si soucieuse de son patrimoine et environnement.

Une belle masseria a tendance à coûter entre 100€ et 200€ la nuit, mais il y en a là-aussi pour tous les goûts et toutes les bourses, nous n'avons pas tous les mêmes budgets, ni envies... en s'éloignant un tout petit peu des côtes et des villes à succès, on peut trouver de très belles adresses à prix très intéressants. Ne manquez pas mon futur article dédié aux bonnes adresses apuliennes.

Budget

Ce voyage nous est revenu à 700€ par personne, voiture de location comprise pour un voyage d'une durée de 8 jours pleins début mai 2018. Ce budget est bien évidemment personnel et subjectif, et ne saurait en rien représenter une norme.

Le coût de l'hébergement fera en partie peser la balance, la restauration est quant à elle, bon marché avec des assiettes bien garnies, en général un "primo piatto" suffisait, d'autant que l'on mangeait énormément de taralli - ces petits gâteaux secs bien représentatifs de la région - tout au long de la journée.

La location de voiture, l'essence et les péages étaient notre plus gros poste de dépense, mais nous étions trois, ce qui allège la division.

Ce que j'ai adoré

  • Avoir les lieux rien que pour nous, les Pouilles début mai, c'est l'idéal.

  • Les champs d'oliviers centenaires, les coquelicots, la nature extraordinaire du sud de l'Italie.

  • Manger des taralli, de la focaccia, des tomates et de l'huile d'olive (ma fibre méditerranéenne y est encore pour beaucoup)

  • A peu près tout, les paysages, la nature, les routes, les gens, je suis une fan de la première heure de ce petit bout d'Italie.

Ce que j'ai moins aimé

  • La conduite ubuesque des italiens (car oui disons-le, on parle beaucoup de la conduite des corses, mais nous à côté on est très respectueux -_- )

Lectures associées

  • Le soleil des Scorta, Laurent Gaudé

  • Pouilles et Matera, guide de voyage Guide Evasion.
    C'est celui que je me suis achetée car c'est un moyen format et qu'il combinait les Pouilles et Matera que j'allais également visiter.