I left my heart in NYC

 

New-York représente à elle-seule le rêve américain, la ville de tous les possibles,
de Manhattan à Brooklyn, en passant par Harlem et le Bronx,
on a tous rêvé d’y poser un jour les pieds.
Et si ce voyage avait été bien plus pour moi que n’importe quel autre ?

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Une décennie est passée, ces images sont ce qu’il me reste de mon premier grand voyage. Mon voyage à New-York. Des photographies que je n’ai cessé de revoir depuis.
Elles ont sans doute vieillies, tout comme moi, tout comme cette ville à la verticale, mais elles représentent tellement pour moi, que mon cœur s’y raccroche.

Le début de mon apprentissage de la photographie.
Mon style a évolué depuis, mais ces images ont toujours ce petit quelque chose d’unique à travers mes yeux. D’une technique fébrile, de petits pas à tâtons; mais d’avoir à cœur de bien faire. Vivre l’instant à travers ces clichés. Vouloir reproduire des images vues à la télé, dans les magazines, d’une ville tant rêvée, tant imaginée.

Pour finalement faire ce que je sais faire le mieux : improviser. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, disait Jean De la Fontaine. La photographie et moi, c’est exactement cela. On apprend à se connaître, patiemment, avec douceur et amour.

Outre cet intermède photographique, j’ai laissé une partie de moi dans ce voyage.
Il était unique car révélateur d’une passion méconnue pour le voyage, l’organisation, l’envie de découvrir avec passion l’ailleurs. Se confronter avec joie à la diversité.

C’était peut-être le passage de l’adolescence à la vie d’adulte. Ce petit bout de soi qui s’envole, se transforme, par étapes. Telle une chenille en chrysalide, pour ensuite se métamorphoser en un papillon.
Apprendre à se connaître, petit à petit, découvrir qui se cache dans ce cocon. Entreprendre ce voyage aura été le point de départ de ce que je suis, aujourd’hui.

 
 
 
 

Je me souviens avec exactitude de mes premiers pas dans Big Apple. Je me baladais autour de ces blocks comme on balade dans la rue de son quartier, comme si je connaissais déjà tout d’elle.

C’est une ville qui s’étire à l’infini, et pourtant elle ne m’a pas tout de suite impressionnée, au contraire.

Je crois que je ne me rendais pas compte, et ce n’est qu’avec le recul que j’ai compris. Compris à quel point j’avais été bouleversée, happée, par la ville et ses habitants.
Des gens au grand cœur, qui n’hésitent pas à se plier en quatre pour venir vous renseigner, parler, complimenter. De l’empathie, de la bienveillance, de la générosité, à chaque coin de rue, je ne m’attendais pas à tant d’égard, dans une si grande ville.

Si grande, si généreuse, si excentrique, New-York et sa fougue qui vous emporte, à toute heure du jour ou de la nuit. Des milliers de bruits s’entremêlent si bien que nos oreilles les confondent avec le silence, des milliers de bruits qui agitent notre cerveau, et qui nous poursuivent jusqu’à notre retour. Les sirènes, les hélicos, les clims, la musique, les églises, le vacarme ambiant inoubliable.

 
 
 
 

Et cet esthétisme improbable, de vieilles pierres confrontées aux vitres de buildings géants, aux panneaux publicitaires si bien intégrés qu’ils font partie du paysage.
Les citernes (water towers), jardins et bars habillent les rooftops, d’où l’on se délecte des plus belles vues sur Manhattan.

J’ai aimé New-York pour son éclectisme, son mélange des genres, à tous niveaux.

J’ai aimé tendre la main à la statue de la liberté, enjamber le Brookln Bridge, faire de la barque à Central Park, m’envoyer en l’air au-dessus de Manhattan, croiser Keanu Reeves.

J’ai aimé observer Times Square pendant des heures, manger et boire du café en marchant, grimper en haut du Top of the Rock et de l’Empire State Building.

J’ai aimé taquiner les écureuils, voir un match de baseball, héler des taxis jaunes comme dans les films.

J’ai aimé New-York comme on aime pour la première fois, comme un premier grand voyage, à l’autre bout du monde, comme la ville rêvée que l’on imaginait.

J’ai aimé New-York à y laisser mes tripes, I left my heart in NYC.