Fira, Santorini

 

Firá (Φηρά) ou encore Thíra, Théra, ou Chora, est la ville principale de l'archipel de Santorin. Située en bord de falaise à 300m d'altitude, elle fait office de capitale, surplombant la caldeira, falaise représentant les bords du cratère de l'ancien volcan.

On connaît Santorin et son internationale Oia bien plus que Firá, pourtant cette dernière est la principale ville de l'archipel. Aussi belle que sa consœur, à qui elle n'a rien à envier, tant son panorama est, lui-aussi, exceptionnel. Sa Caldeira nous offre une vue époustouflante sur le volcan Néa Kaméni, et les croisiéristes sont nombreux à débarquer ici quotidiennement, pour visiter cette ville perchée sur sa falaise.

Au premier abord, Firá peut faire peur... Aux allures de station balnéaire luxueuse ultra-touristique, elle est à première vue un concentré d'hôtels et de restaurants aux prix exorbitants (la vue depuis la Caldeira se mérite...), l'arrivée de bateaux de croisières déversant un flot de touristes nuit aussi quelque peu à son image, mais si l'on s'y intéresse et que l'on va à l'encontre de ces préjugés, on peut y vivre des moments merveilleux et en garder un souvenir impérissable. 
Partir en sachant déjà tout cela peut éviter bien des désagréments et permettre d'organiser ses visites de manière plus personnelle.

Par un doux mois de septembre, j'ai débarqué sur l'île de Santorin en sachant pertinemment que j'allais m'y plaire. Ma rencontre avec le volcan depuis la mer a été le premier grand moment d'un séjour inoubliable.
De loin, des impressions de sommets enneigés viennent troubler notre esprit, puis, à mesure que l'on se rapproche, on découvre que ce  n'est autre que le blanc immaculé des maisons suspendues à la Caldeira.
Firá est la ville incontournable de l'île, c'est ici que débarquent chaque jour des milliers de touristes en quête de merveilleux points de vues... et ils ne seront pas déçus, car la Caldeira offre ici une vue incommensurable, que même la plus belle photo ne pourrait reproduire à l'identique. Car avant même d'être une carte postale, Santorin est un état d'esprit. Ici les choses se vivent, se ressentent.
Et peu importe combien de photos identiques vous aurez vu, peu importe votre sur-connaissance des lieux, ici chaque moment se vit et se savoure, les images et le ressenti que vous aurez acquis vous donneront plus de frissons que n'importe quel souvenir matériel . L'authenticité des paysages efface le côté négatif du tourisme de masse. 

Ses maisons blanches, taillées dans la roche se mêlent aux petites ruelles pittoresques, pavés, escaliers, aux arcades et aux voûtes. Il faut se perdre dans ses dédales pour être transporté. 
L'idéal est de visiter la ville au petit matin, avant l'arrivée des croisiéristes. Le soir, l'ambiance y est assez sympa et l'on y trouve toujours un endroit convivial pour manger ou boire un verre. Le « must » côté cuisine reste bien sûr la salade fêta, l'incontournable que l'on retrouve partout, mais surtout, l'une de mes plus chouettes découvertes : le gyros, sorte de sandwich servi dans un pain pita, renfermant une viande, de la tomate, de la sauce tzatziki, des tomates, oignons et parfois des frites, un vrai régal !

Même si le tourisme y est fortement présent, la visite de Firá reste incontournable, ne serait-ce que pour ses musées et sa vue sur le cratère depuis la Caldeira. Alors, oubliez les touristes, les rues bordées de boutiques, les restaurants et hôtels qui vous font payer le prix de la vue, et rencontrez Firá telle une belle inconnue, en vous laissant transporter par sa beauté naturelle et ce qu'elle dégage, plus précieuse que tout ses artifices, sortez des sentiers battus, et surtout, surtout... Prenez le temps.